Mythistory

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Nouvelle parution qui peut alimenter la réflexion sur la compréhension du discours historique, perpendiculairement aux travaux d’un Hayden White : Mythistory: The Making of a Modern Historiography (présentation et référence sur le site de la University of Chicago Press).

Mali propose de joindre les notions souvent opposées de mythe et d’histoire : the task of modern historiography is to illuminate, not eliminate, historical myths by showing how they have passed into and shaped historical reality.

Exploration audacieuse, à ce que l’on peut voir, de cette frontière fragile entre fiction et discours factuel.

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Raconter, imaginer: repères de lecture dans un nouveau médium (le cas des blogs)

Amusant, l’engouement actuel pour l’étude des weblogs. Et foisonnant surtout: du gender à la littérarité, de la démographie des usagers à la fonction narrative. Deux documents croisés récemment m’incitent à revoir le lien entre les conventions fortement établies de certaines pratiques génériques (littéraires ou non) et le vague rendu possible par de nouveaux médias – ou par de nouveaux usages de médias connus.

? Un état des faits : Jill Walker soumet son article définissant le weblog (à paraître dans le Routledge Encyclopedia of Narrative Theory). Au menu: questions de temporalité, d’autorité, avec une extension sur les blogs narratifs.

? L’article The Labyrinth Unbound: Weblogs as Literature part d’un postulat: le blog n’est pas (plus?) qu’un simple support technologique, il constitue maintenant une pratique d’écriture en soi. Son but :

to highlight a non-binding, tentative set of shared elements encompassing aspects of voice, specific techniques of interpretation and understanding required on the part of readers, and unusual, even unique, opportunities offered to both reader and writer regardless of their specific content or tools.

Son hypothèse générale :

Despite frequent questions about whether online voices are « honest » or « real », and concerns about webloggers presenting themselves truthfully, the weblog remains a realm marked by collapses of fiction and non-fiction, storytelling and memoir, art and artifice.

À approfondir (fiction/non-fiction, narrativité, sérialité).

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Addenda : un autre exemple (merci Clément) de cette attention scientifique au discours des blogs : une thèse en cours sur le « je » énonciatif des blogs (à partir d’un corpus lusophone).

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New Media : retourner aux vieux médias…

Jill rapporte une anecdote paradoxale sur l’histoire des new medias :

There’s a brief interview with Noah in the Guardian, where he talks about the New Media Reader. Noah remarks that « People think of new media as something without a history », and says that a motivation for compiling the New Media Reader came from discovering that hardly anything on the syllabus he wanted to use to teach new media was still in print.

On pourrait en dire autant des propositions théoriques sur l’hypertexte, à l’exception d’une partie des études qui paraissent dans des revues électroniques (PMC, par exemple).

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Le roman ludique. Échenoz, Toussaint, Chevillard

Bessard.jpg Nouvelle parution dans une collection très active en littérature française contemporaine (après Blanckeman et Vaugeois).

(via Fabula)

Olivier Bessard-Banquy, Le Roman ludique. Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Eric Chevillard, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2003. 288 p. 21 Euros.

L’avènement, au milieu des années 1980, d’un roman dit « impassible » a piqué l’attention de la critique qui a vu là l’émergence d’une littérature de l’ère du vide ? l’expression nouvelle d’une manière d’être au monde légère et désabusée. Apparu aux éditions de Minuit, ce mouvement, dont Echenoz et Toussaint sont les plus dignes représentants, a semblé à beaucoup dans la descendance directe du nouveau roman mâtiné d’un zest de formalisme ludique. Chevillard, souvent rapproché d’Echenoz et Toussaint pour sa prose désinvolte et grave, a connu dans le même temps la faveur d’une critique exigeante qui a vu chez lui le triomphe de l’ironie et de la subversion douce. Tous les trois ont en partage d’avoir incarné avec l’apparition de leurs premières ?uvres un renouveau narratif joueur et cyclothymique. Qu’en est-il vraiment de ce renouveau narratif résolument ludique ? Est-il réellement aussi léger qu’on a bien voulu le croire ? Quelles sont ses formes et ses expressions ? Que signifie-t-il ? Que dit-il du monde contemporain et de la place qu’y occupe la littérature ? C’est à toutes ces questions que ce travail espère proposer des éléments de réponse en faux contre les discours convenus sur la mort du roman et le règne de la frivolité.

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Addenda : un compte rendu a été publié sur Acta fabula.
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Table :

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