Le roman ludique. Échenoz, Toussaint, Chevillard

Bessard.jpg Nouvelle parution dans une collection très active en littérature française contemporaine (après Blanckeman et Vaugeois).

(via Fabula)

Olivier Bessard-Banquy, Le Roman ludique. Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Eric Chevillard, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2003. 288 p. 21 Euros.

L’avènement, au milieu des années 1980, d’un roman dit « impassible » a piqué l’attention de la critique qui a vu là l’émergence d’une littérature de l’ère du vide ? l’expression nouvelle d’une manière d’être au monde légère et désabusée. Apparu aux éditions de Minuit, ce mouvement, dont Echenoz et Toussaint sont les plus dignes représentants, a semblé à beaucoup dans la descendance directe du nouveau roman mâtiné d’un zest de formalisme ludique. Chevillard, souvent rapproché d’Echenoz et Toussaint pour sa prose désinvolte et grave, a connu dans le même temps la faveur d’une critique exigeante qui a vu chez lui le triomphe de l’ironie et de la subversion douce. Tous les trois ont en partage d’avoir incarné avec l’apparition de leurs premières ?uvres un renouveau narratif joueur et cyclothymique. Qu’en est-il vraiment de ce renouveau narratif résolument ludique ? Est-il réellement aussi léger qu’on a bien voulu le croire ? Quelles sont ses formes et ses expressions ? Que signifie-t-il ? Que dit-il du monde contemporain et de la place qu’y occupe la littérature ? C’est à toutes ces questions que ce travail espère proposer des éléments de réponse en faux contre les discours convenus sur la mort du roman et le règne de la frivolité.

? ? ?
Addenda : un compte rendu a été publié sur Acta fabula.
? ? ?

Table :

Introduction

L’AVENTURE NARRATIVE
Le retour du récit
Au bonheur de l’histoire
L’amplification sur un mode mineur
En verve et contre tous

Éloge de la banalité
L’essentiel est dérisoire
L’aire du vide
Tout est dit

Le jeu romanesque
La traversée du monde
La tentation de la parodie
L’écriture ironique

POUR UNE STYLISTIQUE HÉDONISTE
Lettres vives
L’euphorie rhétorique
De la musique avant toute chose
Une précieuse trivialité

Au plaisir du texte
Une spécularité joyeuse
Le livre sur rien
Le monde en grippe

Détruire, disent-ils
Une poétique du sabotage
Mille petites vexations
Au-delà du roman

PORTRAIT DE L’ARTISTE EN JEUNE HOMME DRÔLE ET DÉSESPÉRÉ
Une liberté anxiogène
Le règne de la solitude
Les affres du célibat
Le désenchantement du monde

L’empire de l’altérité
Le même en l’autre
Je est un autre

À la fin était le verbe
Souffrance en France
L’introspection littéraire
Les chemins de l’écriture

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Share