Herman et la narrativité

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Alors que s’empoussière ma copie de Story Logic. Problems and Possibilities of Narrative, à défaut d’avoir le temps de m’y plonger entièrement, je découvre que David Herman en remet avec un collectif qui n’est pas sans rappeler la précédente entrée sur Narrative Intelligence. Il s’agit de Narrative Theory and the Cognitive Sciences. Description :

Research on human intelligence has postulated that studying the structure and use of stories can provide important insight into the roots of self and the nature of thinking. In that spirit, this volume focuses on narrative as a crossroads where cognitive and social psychology, linguistics, literary theory, and the recent hybrid called « cognitive narratology » intersect, suggesting new directions for the cognitive sciences. The ideas contained here demonstrate the importance of narrative as a cognitive style, a genre of discourse, and a resource for literary writing and other forms of communication.

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Narrative Intelligence

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Les travaux autour de l’intelligence artificielle, des sciences cognitives et des media studies sont parfois des fourre-tout incroyables; on y trouve également des initiatives heureuses, permettant de décloisonner nos réflexions trop souvent déterminées par nos prémisses théoriques littéraires.

Un bel exemple, de toute évidence : Narrative Intelligence. Compte rendu par Nick Montfort sur GrandTextAuto.

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Homo Fabulator

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Nouvelle parution (que j’avais pourtant sur mon bureau depuis quelques semaines): Homo Fabulator. Théorie et analyse du récit, de Jean Molino et Raphaël Lafhail-Molino (Leméac/Actes sud, 2003).

Description ici.

Ouverture de la théorie du récit sur des considérations anthropologiques… après Jean-Marie Schaeffer et son Pourquoi la fiction?, peut-on parler d’un effet de mode? Simple réinvention du discours théorique après s’être remis des abus structuralistes? Qu’importe: ces nouvelles propositions sont bienvenues, sans nul doute.

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Raconter, imaginer: repères de lecture dans un nouveau médium (le cas des blogs)

Amusant, l’engouement actuel pour l’étude des weblogs. Et foisonnant surtout: du gender à la littérarité, de la démographie des usagers à la fonction narrative. Deux documents croisés récemment m’incitent à revoir le lien entre les conventions fortement établies de certaines pratiques génériques (littéraires ou non) et le vague rendu possible par de nouveaux médias – ou par de nouveaux usages de médias connus.

? Un état des faits : Jill Walker soumet son article définissant le weblog (à paraître dans le Routledge Encyclopedia of Narrative Theory). Au menu: questions de temporalité, d’autorité, avec une extension sur les blogs narratifs.

? L’article The Labyrinth Unbound: Weblogs as Literature part d’un postulat: le blog n’est pas (plus?) qu’un simple support technologique, il constitue maintenant une pratique d’écriture en soi. Son but :

to highlight a non-binding, tentative set of shared elements encompassing aspects of voice, specific techniques of interpretation and understanding required on the part of readers, and unusual, even unique, opportunities offered to both reader and writer regardless of their specific content or tools.

Son hypothèse générale :

Despite frequent questions about whether online voices are « honest » or « real », and concerns about webloggers presenting themselves truthfully, the weblog remains a realm marked by collapses of fiction and non-fiction, storytelling and memoir, art and artifice.

À approfondir (fiction/non-fiction, narrativité, sérialité).

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Addenda : un autre exemple (merci Clément) de cette attention scientifique au discours des blogs : une thèse en cours sur le « je » énonciatif des blogs (à partir d’un corpus lusophone).

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