A Digital Humanities Manifesto

La liste Humanist nous fait suivre l’information d’un manifeste en cours d’élaboration, portant sur les digital humanities… Le document est bien imparfait dans son état actuel (trop tranchant, trop illuminé), mais l’idée a du bon… notamment pour définir l’idéal de cette approche (et non pour la définir strictement) :

Digital humanities represents the woven together practice of research: a triangulation of arts practice, commentary/critique, and outreach, merging scholarly inquiry, pedagogy, publication and practice.

De façon conséquente, les gens de UCLA utilisent CommentPress (le module WordPress de l’Institute for the Future of the Book), ce qui permet l’annotation paragraphe par paragraphe.

S’il y a bien une richesse aux digital humanities, c’est dans l’importance accordée à l’ouverture — non à une tabula rasa des spécialités, on le rappelle bien, mais à leur collaboration nécessaire. Avec un rêve à la clé :

Can we imagine more flexible, nimble, contingent disciplinary formations, in which faculty and students work on « knowledge problematics » not in rigid disciplines and departments, in which knowledge is produced and disseminated in ways that are multivalent, truly interdisciplinary, and conspicuously cognizant of their contingency?

Yes we can… 🙂

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Do Tags Work? (ou quand l'information nous sort par les oreilles) [MàJ]

2389348226_90048e1dfe_mCathy Marshall, dans le dernier numéro de Tekka (revue d’Eastgate nouvellement accessible gratuitement), témoigne de son investigation à propos de l’utilité réelle des tags. Son texte est empreint de désillusion, malgré une volonté initiale de comprendre le fonctionnement des folksonomies. Les conclusions n’en sont pas moins tranchantes :

What I mean to say is: tags can be a rich source of noise.

Tags are indeed miscellaneous, and that miscellany may make them less than useful.

Le premier réflexe est de vouloir savoir si elle a raison, comment elle se trompe — bouleversée dans ses convictions, ou ne serait-ce que dans sa confiance en l’air du temps, notre lecture conduit naturellement à en faire un enjeu de vérité. C’est pourtant, d’abord et avant tout, un enjeu épistémologique : quel rôle jouent aujourd’hui les contenus populaires ? (ça nous ramène à des questions de valeur autant qu’à des questions d’usage…) quelle leçon tirer de ce mouvement de partage, de cette mise en commun d’une quasi infinité de documents, de références, d’informations qui ne peuvent être traités ? à quoi nous conduit un monde où l’information dépasse, en visibilité, en volume et en valeur (par leur saillance dans la sphère publique), son traitement, son interprétation et sa capacité de signification ?

Si le Web 2.0 est actuellement à l’heure du bilan (financier, pour commencer [src @jafurtado]), c’est à ce fondement cognitif et axiologique de l’information dans notre société qu’il faut s’attarder… alors que le Web 3.0 s’annonce pour être encore plus dans les nuages, il n’est peut-être pas mauvais de s’interroger sur les usages de cette socialisation de l’information (ou, pour le dire plus justement, une socialisation de la donnée) et sur l’arrimage social de la technologie — il semble bien que la société existe encore en dehors d’Internet…

(via Mark Bernstein ; photo : « Tagging : Maldives Style», nattu, licence CC)

[Mise à jour] À mettre en lien, tout à fait dans la même lignée : « J’ai oublié de ne pas me souvenir » (via O.Ertzscheld)

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18 mars : A Day in the Life of the Digital Humanities

Initiative de l’équipe de Geoffrey Rockwell : The Day in the Life of the Digital Humanities. Tout simplement : un instantané commun d’acteurs du milieu des digital humanities, donc par eux et sur eux.

A Day in the Life of the Digital Humanities (ADLDH) is a community project that will bring together digital humanists to document what they do on one day, March 18th. It is an autoethnography project by digital humanists about the digital humanities. The goal of the project is to create a web site that weaves together the journals of the participants into a picture that answers the question, “Just what do computing humanists really do?” Participants will document their day through photographs and commentary in a blog-like journal. The collection of these journals with links, tags, and comments will make up the final work online.

Geek-erie, très certainement… mais avec une vocation de vulgarisation, de diffusion, de réflexion commune.

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Beyond Analogue

Belle initiative de l’University of Alberta : une journée destinée au partage des travaux, projets et compétences dans le domaine des humanities computing, mais une journée réservée aux étudiants : Beyond Analogue. Current Graduate Research in Humanities Computing.

Beyond Analogue: Current Graduate Research in Humanities Computing is a conference being organized by the Humanities Computing graduate students at the University of Alberta on February 13th. Daniel O’Donnell from U of Lethbridge and Paul Youngman of U of North Carolina-Charlotte will be the keynote speakers.

(via Geoffrey Rockwell)

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Google retire le projet Palimpsest

Peter Suber relaie l’information que Google met un terme à son projet (jamais vraiment lancé) Palimpsest, visant à héberger de larges quantités de données scientifiques. Google qui retire ses billes ?

« As you know, Google is a company that promotes experimentation with innovative new products and services. At the same time, we have to carefully balance that with ensuring that our resources are used in the most effective possible way to bring maximum value to our users, » wrote Robert Tansley of Google on behalf of the Google Research Datasets team to its internal testers.

Utilisation la plus efficace, viser la plus grande valeur : on parle des usagers ou du chiffre d’affaires de G. ? À l’évidence, la valeur commerciale importe plus que la valeur symbolique rattachée à cet hébergement (et au pouvoir lié à la masse des connaissances).

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