Deux avenues virtuelles pour la dissémination du savoir

J?’ai tenté dernièrement de brosser un tableau des façons que nous avons actuellement à notre disposition pour lier informatique et recherche littéraire. Plus spécifiquement (et c’était mon point de chute) : quelles avenues s’offrent à nous chercheurs littéraires dans la virtualisation du discours critique sur la littérature ? Deux postures me sont apparues répondre plus efficacement à ce défi :
– délaisser l’expérimentation pure des possibilités offertes par les TIC au profit de solutions inventives directement liées à des besoins criants de sous-communautés de chercheurs;
– utiliser l’outil virtuel comme un filtre ? entendre ici : trouver des moyens de rétablir la validation de l’information disponible (en constante croissance) par le rétablissement de réseaux de contact, de réseaux de confiance, ce que permettent assez nettement les cybercarnets.

J’essaie de reconstituer ici l’enchaînement argumentatif de mon exposé (en mettant rapidement sous forme de phrases ce qui était une liste d’idées jetées sur un papier) pour montrer comment ces avenues semblent aujourd’hui s’imposer.

Lire la suite

Share

La copie et la diffusion

Misère. Fait encore rage le débat sur la photocopie et le téléchargement (illicites, le sous-entendu n’a guère à être rappelé aujourd’hui – car prétendre autre chose entraîne sûrement quelque chose de l’ordre de l’excommunication (tiens tiens, ce bon vieux terme prend ici un sens nouveau : être exclu des échanges, de la sphère médiatique de la transmission…)).

Dans Le Devoir d’aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, Gilles Pellerin s’en prend aux pratiques répréhensibles des institutions scolaires consistant à photocopiller des ouvrages plutôt que d’inciter les étudiants à se procurer les originaux. Visa le noir tua le blanc?

Lire la suite

Share

Le sens de l'intrigue

2-7637-8013-X.jpg

Johanne Villeneuve, Le sens de l?intrigue ou La narrativité, le jeu et l?invention du diable, Québec, Presses de l?Université Laval (coll. Intercultures), 2004, 448 p.
ISBN : 2-7637-8013-x

Résumé de l?éditeur :

Si plusieurs spécialistes de la littérature ont défini le rôle de l?intrigue dans le fonctionnement des récits, on ne s?était pas encore intéressé à comprendre la diversité des intrigues, la richesse de leurs occurrences dans la culture et ce que les récits en disent eux-mêmes lorsque, par exemple, des personnages de roman s?interrogent sur les motifs des intrigants. Ce livre propose pareille aventure en remontant à la source de la notion d?intrigue (intricare, intrigo) et en découvrant comment le goût pour les intrigues s?instaure travers l?histoire de la narrativité et ouvre-t-il un espace de jeu entre la communauté et l?autorité qui la fonde, entre le pouvoir temporel et l?autorité divine ? C?est dans le passage de la figure médiévale du diable aux mentalités de la conspiration que se déploie, dans un premier mouvement, le sens de l?intrigue. Mais c?est aussi à travers ses sources ludiques ? l?émergence d?un rire burlesque, le façonnement de l?individu moderne, la liberté de l?intrigant ?, ses paradoxes et ses apories que la narrativité se transforme à la faveur des intrigues. Des procédures de l?Inquisition médiévale aux réflexions historiographiques sur le temps, en passant par Aristote, la courtisanerie, De Foe, Dostoïevski, Stevenson, Sabato, Tex Aveny, Antonioni et Hitchcock, le sens de l?intrigue découvre son jeu.

Information relayée par Julien Desrochers, site Fabula.

Share

Fictions as Cognitive Artefacts

1877354260.jpg

A. Riberi, Fictions as Cognitive Artefacts: The Case of Jorge Luis Borges? ?Tlön, Uqbar, Orbis Tertius?, Magnolia Press, 2004, 200 p.
 ISBN: 1-877354-26-0

Description donnée par l?éditeur :

Although contemporary studies have grouped fictions into two large classes: cognitive fictions and narrative fictions, in the case of Jorge Luis Borges? ?Tlön, Uqbar, Orbis Tertius? these two notions seem to coincide. An examination of the correspondences between the story and a number of philosophical ideas, principally those related to gnoseology and representations, contributes to an elucidation of the role played by fiction in the discourse of knowledge. The study presents five thematic nuclei which intersect with notions of fiction that are discussed therein: philosophical idealism, history, utopian genre, language and representations. The cognitive power of fictional constructs lies in the apperceiving power they are able to prompt. They force our imagination into a space where two disproportionate elements are drawn into a comparison and thus an analogical pattern can be established. Fiction opens up complete new scenarios of thought. In a general sense, the enquiry concludes that narrative fictions advance knowledge inasmuch as they bring forth possibilities that otherwise would be excluded from our habits of thought. The knowledge of the world necessitates fictionalising acts through which the actual can be contrasted with the imaginable. The story that constitutes the corpus of this inquiry is a paradigmatic example in that sense.

Parution signalée sur Fabula par Nancy Murzilli.

Share