À Québec, le 26 février 2010, tenue d’une journée en formule bookcamp :
« La fabrique du numérique. Édition littéraire et scientifique »
Avec moi : Éric Duchemin (revue VertigO, prof. associé UQAM) et Clément Laberge (De Marque), pour coordonner l’événement.
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L’idée précise a jailli quelque part au début de l’automne, même si ça grenouillait dans plusieurs esprits. Différents concours de circonstances appuient ce jaillissement. Mais c’est surtout un désir qui nous y pousse.
Désir, d’abord, de se rencontrer. Large milieu, celui de l’édition, mais pas uniquement : des gens du numérique, des vaillants qui piochent de façon indépendante, des créateurs, des universitaires. Milieu québécois, mais aussi nord-américain, européen — les affinités, voire les amitiés dépassent les frontières, et ça se transforme en collaborations transversales, qu’importent à priori les différences de législations, les spécificités culturelles. Plusieurs veulent simplement travailler, mieux comprendre, mieux tirer profit de nouvelles opportunités.
Désir ensuite d’élargir le cadre habituel de discussion. Les événements se sont multipliés dans les derniers mois (et ça ne s’arrêtera pas là!) pour discuter, encore et encore, du livre électronique. Mais en parler d’une façon bien spécifique, sous des angles très précis : cadres législatifs, possibilités technologiques et formats de fichiers, enjeux économiques. Nécessaires, ces événements, mais généralement on y tourne en rond.
Alors, pour contribuer au débroussaillage, deux paris.
Le premier pari : faire de cette journée la combinaison d’ateliers pratiques, d’échanges entre gens qui ont les mains dans le cambouis, de formations… ce qui répond aux besoins des gens qui s’y collent. Pas le lieu de flamboiement institutionnel, de guerres de clocher, d’énoncés de politiques.
Deuxième pari : définir autrement le cercle des participants. Trop souvent les technos sont-ils seuls à discuter.
En amont, il faut faire une place aux auteurs / créateurs, qui sont les premiers investisseurs du numérique. Quelle vision ont-ils des possibilités technologiques du livre numérique ? Quels bouleversements dans le rapport avec l’œuvre en élaboration ? Comment concevoir cette œuvre ouverte à réécriture, à expansion perpétuelle ?
En aval (ou de côté), le monde académique. Tout l’univers du discours savant, s’il est pris en compte dans la réflexion sur la révolution numérique, l’est généralement de façon isolée, comme si c’était un monde complètement à part. Les revues savantes, les monographies, les ouvrages collectifs, les actes de colloques sont également frappés par la vague numérique, et le discours savant est soumis à la pression d’une diffusion plus grande, plus large, plus accessible. D’où les initiatives de blogues scientifiques, de wikis académiques, de diffusion horizontale des résultats de recherche. Pourtant, les enjeux d’écriture et de références croisées, de stabilité des objets numériques, de diffusion sont à peu de choses près identiques à ceux de l’édition générale ; la déclinaison est certes spécifique, avec des classes d’usagers aux pratiques de lecture différentes, mais le modèle éditorial en amont, lui, est partagé.
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La formule précise de l’événement, même si on a le cadre global en tête, reste à déterminer. Quelles sont vos attentes, vos besoins ? Vous avez des idées, des suggestions, des propositions d’ateliers ou de formations ? Laissez des traces : ici ou sur le blog de Clément, par courriel, sur Twitter (@remolino, @reneaudet), sur une plateforme de discussion consacrée à l’édition numérique… on recueille vos propositions, on sollicite à gauche et à droite, puis on vous revient avec un pré-programme dans quelques semaines.
Raccourci vers la présente page : http://tiny.cc/fabrique
(image : mashup de Sean McTex, « At A Loss for Words », licence CC et Geeky Wrapping Paper sur ThinkGeek)