Littérature électronique : Preservation/Archiving/Dissemination

Montfort et Wardrip-Fruin nous proposent un pamphlet sur la nécessité d’intervenir rapidement pour sauvegarder le corpus de littérature électronique qui tend à s’auto-expurger avec les années. S’inscrivant dans les orientations de la Electronic Literature Organization, ce texte, intitulé Acid-Free Bits: Recommendations for Long-Lasting Electronic Literature, annonce qu’il y a péril en la demeure et s’interroge sur les moyens à prendre pour faciliter la pérennisation des ?uvres électroniques:

If special efforts aren’t made now, students, professors, authors, and readers won’t be able to access many important works of electronic literature in the future. For electronic literature to contribute to our culture, it’s important to have works that readers can return to later, literature people can recommend to others with some assurance that the work will still be available in readable form. Preserving e-lit, and creating e-lit that will remain available, is essential to the very concept of electronic literature, the basic idea that the computer can be a place for new literary works that make use of its capabilities.


La question, ici, n’est même pas celle de la détermination du canon en regard de cette pratique (déterminer quelles ?uvres méritent d’être retenues par l’histoire), mais bien de la préservation stricte de ces ?uvres qui, rendues inaccessibles par le retrait des pages web concernées ou par le caractère aujourd’hui obsolète d’une technologie d’hier, disparaissent littéralement de la surface du globe.

Outre les propositions très techniques proposées par les auteurs, c’est la question du pont, du dialogue à établir avec les instances de mémoire culturelle qu’il reste à interroger et à investir:

The people who now preserve our non-digital culture may have a hard time understanding how existing institutions can help make born-digital work accessible in the future, unless authors, publishers, scholars, and teachers of electronic literature take the time to talk with them about preservation, archiving, and dissemination issues today.

(via MG Kirschenbaum)

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