Genette propose de raffiner son modèle théorique avancé dans Fiction et diction (Seuil, 1991). Ca reste à voir.
Source : A. Gefen, http://www.fabula.org/actualites/article5912.php
« Fiction ou diction », un bref mais stimulant article de G. Genette dans Poétique (avril 2003/n°134), où le critique revient sur la désormais célèbre opposition établie dans Fiction et diction (1991), pour insister sur les horizons d’attente et les modes de lecture différents que suscitent fiction et diction, cette dernière invitant une attention particulière du lecteur à la forme (même si la littérarité par diction « n’évince pas » la littérarité par fiction et même s’il existe de nombreux textes de statut mixte, reconnaît G. Genette).
S’intéressant au statut de la critique, G. Genette défend alors l’idée que celle-ci, littérature de second degré, peut être lue comme esthétique par diction : la différence de statut entre commentaire et hypertexte ne fonde aucune distinction essentialiste entre critique et littérature. Puisqu’il est un génial « bricoleur » de restes, le critique peut être appelée « poète », au sens classique du terme, car il peut être apprécié comme tel. Assumant son relativisme esthétique, Gérard Genette réfute ainsi l’opposition barthésienne entre l’écrivant et l’écrivain, puisque le critère de l’intentionnalité auctoriale avancé par Barthes (pour lequel le texte littéraire ne saurait avoir de finalité communicationnelle) ne saurait fonder l’appréciation esthétique : l’attention du lecteur (collective ou individuelle) est le seul juge du statut du texte.