Plan de rédaction : Artus de Bretagne

Titre provisoire

Artus de Bretagne : une œuvre arthurienne du XIIIe au XXIe siècle.

Plan de rédaction sommaire

Introduction

  1. Résumé du texte
  2. Problématique et hypothèse : question de départ et sous-questions
  3. État de la question (retour sommaire)
  4. Plan du texte

Partie 1 : Tradition manuscrite et orale

  1. Tradition manuscrite
  2. Tradition orale
  3. Des versions différentes d’Artus de Bretagne?

 Partie 2 : Analyse paratextuelle

  1. Plusieurs titres pour une seule œuvre
  2. Présentation du texte : Sous-titres, tables et chapitres
  3. Présentation du manuscrit : la décoration

Partie 3 : Analyse textuelle

  1. Version longue et version courte : les manuscrits
  2. Version longue et version courte : les imprimés
  3. Du manuscrit à l’édition critique

Conclusion

Retour sur l’hypothèse. Conclusion et ouverture.

Plan détaillé de rédaction

Introduction 

Suivant les derniers travaux effectués dans le cadre de ce séminaire, nous proposons pour notre introduction un retour sur le récit Artus de Bretagne, en présentant d’abord un résumé de ce dernier (en quelques lignes seulement).

 

Dans un second temps, nous désirons revenir sur la problématique qui nous intéresse. Nous annoncerons nos questionnements et notre hypothèse : comment cette œuvre arthurienne tardive vit-elle le passage à l’imprimé ? Qu’en est-il de la désignation de l’œuvre et de son paratexte (titre, sous-titre, etc.) ? Connaît-elle des changements majeurs (variances dans le texte, ajout ou suppression de tables, de chapitres, d’images, etc.) ? En effet, nous croyons que l’imprimerie a eu un impact particulièrement important sur Artus de Bretagne, et c’est précisément ce que nous espérons démontrer.

 

Afin de resserrer notre questionnement, nous résumerons brièvement l’état de la question que nous avons déjà effectué autour de ce sujet. De la sorte, nous pourrons revenir sur les éléments méthodologiques et bibliographiques qui nous semblent essentiels au développement de notre étude.

 

Enfin, cette introduction sera l’occasion de présenter en quelques lignes les parties qui composeront cette recherche.

Partie 1 : Tradition manuscrite et éditoriale

Cette première partie de notre analyse entend étudier dans un premier temps la tradition manuscrite et éditoriale d’Artus de Bretagne en se basant sur les travaux de Christine Ferlampin-Acher, notamment dans l’introduction de son édition critique[1]. À partir de ses réflexions, il nous sera possible de produire une annexe complète présentant les différents manuscrits et imprimés qui nous sont parvenus. Nous voudrions également nous y reporter afin d’étudier les quelques versions d’Artus de Bretagne, nous permettant d’analyser les changements paratextuels et textuels qui ont lieu dans la reproduction manuscrite. Nous profiterons de cette occasion pour présenter, dans un second temps, les deux éditions modernes qui ont été réalisées dans les dernières années. Nous nous en servirons par ailleurs pour analyser les changements qu’implique la transposition d’un manuscrit à une édition critique. Ces changements seront davantage présentés dans les deux autres parties de l’analyse.

Partie 2 : Analyse paratextuelle de l’œuvre

À partir de notre première partie, nous aimerions revenir sur les différents titres qu’a connus Artus de Bretagne. Ce sera, il nous semble, un bon moyen de commencer l’étude paratextuelle de l’œuvre. Par la suite, nous tâcherons de comparer quelques manuscrits et imprimés afin de soulever les différences dans la présentation du texte. Nous nous intéresserons essentiellement aux tables des chapitres, aux sous-titres et aux éléments de décorations pour démontrer qu’il y a d’importants changements entre les versions manuscrites et imprimées. Pour réaliser cette seconde partie de notre analyse, il nous semble essentiel de mettre à profit les études compilées dans l’ouvrage dirigé par Christine Ferlampin-Acher[2], surtout l’article d’Anne-Cécile Le Ribeuz-Koenig concernant la mise en page et en image d’une des versions manuscrites d’Artus de Bretagne[3]. Nous pensons également à l’article de Pascale Mounier qui s’intéresse à la « chapitration » de l’œuvre[4], ou encore celui de Marie-Dominique Leclerc sur les bois gravés dans les éditions du XVIe siècle[5]. Cette seconde partie entend présenter brièvement les similitudes et les différences que peuvent occasionner premièrement la copie d’un manuscrit à un autre manuscrit, deuxièmement la mise à l’imprimé d’une version manuscrite. Enfin, nous regarderons du côté des éditions modernes pour voir quels changements visibles se présentent entre la version utilisée pour réaliser l’édition, et l’édition elle-même.

Partie 3 : Analyse textuelle. Les différentes versions d’Artus de Bretagne

Cette dernière partie sera l’occasion d’analyser plus en détail l’œuvre elle-même. Autrement dit, nous aimerions nous arrêter sur le contenu du texte pour voir comment les changements entre les différentes versions d’Artus de Bretagne se présentent. Sont-ils le résultat d’erreurs de copie (inversion de chapitres par exemple, sous-titre mal transcrit, etc.) ? Ou alors seraient-ils plutôt le résultat d’une différence dans le lieu de copie, la langue, ou toutes autres considérations externes ? L’histoire est-elle foncièrement différente ? Ces changements sont-ils le résultat du passage à l’imprimé, ou étaient-ils déjà présents dans les versions uniquement manuscrites ? Qu’en est-il du passage du manuscrit à l’édition critique? Enfin, nous aimerions proposer, si possible, quelques hypothèses expliquant ces variations.

 

Pour ce faire, nous baserons notre analyse en partie sur les travaux de Madeleine Tyssens[6] concernant l’édition des textes médiévaux, à partir desquels nous pensons pouvoir offrir un point de départ intéressant pour notre problématique finale. Par ailleurs, l’étude de Cedric Edward Pickford[7] qui analyse différentes éditions imprimées de textes arthuriens pourrait être utile pour mieux saisir les enjeux d’impression de textes initialement manuscrits. Nous compléterons notre analyse en ajoutant quelques éléments de réflexions provenant d’autres articles et ouvrages. Nous pensons par exemple aux autres travaux de Christine Ferlampin-Acher, notamment son article sur les différentes versions qui existent d’Artus de Bretagne[8].

Conclusion

Avec cette courte analyse, nous espérons pouvoir conclure en revenant sur notre hypothèse de départ selon laquelle l’imprimerie aurait eu une incidence sur Artus de Bretagne, notamment au niveau du paratexte, mais également sur le texte lui-même qui, nous le savons, possède déjà plusieurs versions. Nous pensons que ce projet permettra d’éclairer les enjeux qui entourent le passage du manuscrit à l’imprimé, et qu’il contribuera à la réflexion sur ce texte encore méconnu de la critique.

 

Notes

[1] À ce sujet, voir Artus de Bretagne, roman en prose de la fin du XIIIe siècle, édition critique du manuscrit BnF fr. 761, éd. Christine Ferlampin-Acher, Paris, Champion, 2017.

[2] Christine Ferlampin-Acher [dir.], Artus de Bretagne : du manuscrit à l’imprimé (XIVeXIXe siècles), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015.

[3] Anne-Cécile Le Ribeuz-Koenig, « Mise en page et en images du Petit Artus de Bretagne dans le manuscrit 34, collection Spencet, New-York Public Library : une esthétique de la prolifération », dans Christine Ferlampin-Acher [dir.], Artus de Bretagne, op. cit., p. 107-117.

[4] Pascale Mounier, « Du manuscrit à l’imprimé : la chapitration d’Artus », dans Christine Ferlampin-Acher [dir.], Artus de Bretagne, op. cit., p. 187-205.

[5] Marie-Dominique Leclerc, « De l’usage des bois gravés dans les éditions d’Artus de Bretagne du XVIe siècle », dans Christine Ferlampin-Acher [dir.], Artus de Bretagne, op. cit., p. 207-235.

[6] Madeleine Tyssens, « L’édition des textes français du Moyen Âge », Revue Belge de Philologie et d’Histoire, 67-3 (1989), p. 522-532.

[7] Cedric Edward Pickford, « Les éditions imprimées de romans arthuriens en prose antérieures à 1600 », Bulletin bibliographique de la Société internationale arthurienne/The Bibliographical Bulletin of the International Arthurian Society, 13 (1961), p. 99-109.

[8] Christine Ferlampin-Acher, « Les différentes versions d’Artus de Bretagne », Clore le récit : recherche sur les dénouements romanesques, PRIS-MA, 15 (1999), p. 53-68.

 

Bibliographie (envisagée)

Sources (éditions modernes d’Artus de Betagne)

 

Artus de Bretagne, fac-similé de l’édition de 1584, présentation par Nicole CAZAURAN et Christine FERLAMPIN-ACHER, Paris, Presses de l’École normale supérieure, 1996.

Artus de Bretagne, roman en prose de la fin du XIIIe siècle, édition critique du manuscrit BnF fr. 761, éd. Christine FERLAMPIN-ACHER, Paris, Champion, 2017.

 

Études

BADEL, Pierre-Yves, Introduction à la vie littéraire du Moyen Âge, Paris, Bordas, 1969.

BRUN, Laurent, « Artus de Bretagne », Arlima, site des Archives de littératures du Moyen Âge (Arlima), [en ligne] www.arlima.net/artus_de_bretagne [page consultée le 17 octobre 2018]

COLIN, Pierre, « Un nouveau manuscrit du Merlin en prose et de la Suite-Vulgate », Romania, 88 (1967), p. 113-132.

DAUPHANT, Clotilde, « La mise en recueil : diffusion et réception des textes médiévaux », Acta fabula, 12-3 (2011), [en ligne] www.fabula.org/acta/DauphantC [page consultée le 18 octobre 2018]

FERLAMPIN-ACHER, Christine, « Les différentes versions d’Artus de Bretagne », Clore le récit : recherche sur les dénouements romanesques, PRIS-MA, 15 (1999), p. 53-68.

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GADRAT-OUERFELLI, Christine, « La diffusion et la circulation manuscrite d’un texte médiéval : l’exemple du Devisement du monde de Marco Polo », dans Elisabeth MALAMUT et Mohamed OUERFELLI [dir.], Les échanges en Méditerranée médiévales, Aix en Provence, Presses Universitaires de Provence, 2012, p. 273-288.

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HENRYOT, Fabienne, L’Historien face au manuscrit : du parchemin à la bibliothèque numérique, Louvain-la-Neuve, Presses Universitaires de Louvain, 2011.

LECLERC, Marie-Dominique, « De l’usage des bois gravés dans les éditions d’Artus de Bretagne du XVIe siècle », dans Christine FERLAMPIN-ACHER [dir.], Artus de Bretagne : du manuscrit à l’imprimé (XIVe-XIXe siècles), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, p. 207-235.

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