Alors que le web avait introduit avec force l’idée d’une cohabitation du textuel et du visuel, de l’alliance des mots et du graphisme, les livres numériques sur liseuses ont marqué un retour à un mode plus foncièrement textuel. Toutefois, ce n’est probablement là qu’un effet de masse et de transition : masse parce que les oeuvres du domaine public constituent une large part des livres numériques disponibles (la littérature au sens strict) ; transition parce que l’évolution des plateformes permettra de plus en plus un travail graphique et visuel.
Quel avenir pour la BD en format numérique ? Comment investir l’espace de la « page » pour des ouvrages à visée documentaire ou utilitaire ? Quelle transformation du livre par cette rematérialisation dans un espace traité comme une image ? Quelles déclinaisons graphiques possibles pour la documentation scientifique (intégration de schémas, de vidéos, d’extraits sonores) ?