Thème 7. Nouvelles répartitions des « pouvoirs », des rôles et de la structure du système de publication : comment le système réagit et se redéfinit avec l’arrivée du numérique

Publié le 16 février 2010

Le numérique apporte avec lui une perturbation de l’ensemble du système autour de la publication des ouvrages (création, édition, impression, diffusion, archivage).

De nouveaux enjeux, de nouveaux défis et de nouvelles possibilités apparaissent. De nouveaux acteurs (exemples : les agrégateurs, programmeurs/développeurs) s’accaparent ou sont intimement associés à ceux-ci. Des acteurs du système pré-numérique deviennent des joueurs plus actifs en ayant des demandes plus spécifiques et demandant des formats déterminés (pensons aux bibliothèques et aux écoles, universités qui développeront des interfaces pour leurs clientèles ou besoins). Sans compter que l’on se retrouve avec une plus grande ouverture des marchés.

Une redistribution des pouvoirs se fait ou se fera.  Elle est déjà en cours dans le domaine de l’édition scientifique ; l’édition générale est à ses premiers balbutiements en cette matière. À moyen et long terme, comment le système réagira-t-il et se redéfinira-t-il avec l’arrivée du numérique ? Comment les acteurs se répartiront-ils ou comment voulons-nous qu’ils se répartissent les « pouvoirs » ?

Nous dirigeons-nous vers la création de monopoles dans certaines parties du système et une homogénéisation de l’édition ?  Cette nouvelle structure sera-t-elle assez souple pour permettre une évolution rapide et permanente — une caractéristique du numérique — des outils ?


4 commentaires (RSS)

  1. Sophie dit :

    Une redéfinition importante pour moi concerne un domaine aussi simple que la demande de droits de reproduction d’images. Normalement, je fais une demande aux institutions concernées pour une utilisation (i.e., un livre). Devrais-je faire deux demandes: pour le livre papier et le livre numérique?

    Nous serons confrontés à des zones floues dans le domaine et devrons anticiper les défis.

  2. Eric Duchemin dit :

    Nous venons tout juste d’en parler à l’Assemblée générale d’Érudit. Les droits Internet des images sont hors de prix et souvent non disponibles..pour une édition numérique « liseuses » (e-readers) donc où le fichier est protégé cela est à voir. Il est difficile de statuer sur le nombre de copies qui sera vendu…

    Bonne interrogation !

  3. Sophie dit :

    Connais-tu des institutions (musées, centres d’archives) qui proposent déjà la petite case livre numérique dans leur formulaire? On pourrait les prendre comme exemple.

    Je m’inquiète effectivement des tarifs, qui sont déjà indécents pour un livre papier 🙂

  4. Mathieu Plasse dit :

    Désolé pour les intéressés, mais je pense que les éditeurs, distributeurs et libraires devront s’adapter ou mourir.

    Je pense que l’industrie du livre disposera d’une période de grâce plus longue que les 10 ans de révolution de l’industrie du disque. Le livre est un média beaucoup plus ancien que le disque, et donc mieux ancré dans nos moeurs et dans notre manière de vivre. Ceci dit, le passage au numérique est inévitable.

    À quoi servira un libraire si je peux faire ma décision d’achat chez moi, tranquille, dans mon fauteuil, ma tasse de café à mes côtés? À me conseiller? Je peux trouver des conseils sur Internet. Pour le côté social? Il y a des cafés et des bars pour cela. Dans le cas des libraires, je crois que la solution sera de valoriser le mieux possible l’objet qu’est le livre. Les livres pour enfants, les beaux livres et les livres d’art, par exemple, ont encore de belles années devant eux. Mais, amis libraires, si vous croyez vendre des copies des Misérables ou de Tom Sawyer, dans 10 ans, je crois que vous faites fausse route.