Thème 13. Modèles économiques du livre : contenus numériques vs contenus web (DRM, barrières mobiles)

Publié le 16 février 2010

La réflexion sur la diffusion du livre numérique engage rapidement la question de la reproduction possible des oeuvres — et de là les modalités d’accès. Mise en place de DRM (modules de gestion des droits) ? Établissement de barrières mobiles pour les revues savantes ? Recours à des feuilleteuses en ligne qui laissent in the cloud les documents numériques ?

Dans un marché où reste à établir l’orientation vers des liseuses affichant des textes chargés en mémoire ou vers des tablettes branchées à internet, quelles solutions envisager ? Quelles autres modalités de gestion imaginer pour satisfaire à la fois le besoin de contrôle des éditeurs et des libraires, et le besoin de flexibilité des lecteurs ?


3 commentaires (RSS)

  1. Leroy K. May dit :

    Il me semble que les thèmes 13 et 16 pourraient être regroupés?

    En ce qui concerne le DRM, l’approche catastrophique d’Apple doit sérieusement être peaufinée si on veut garder un certain contrôle contre les copies. Personnellement, je conçois la copie comme une forme d’éloge : c’est ainsi que Metallica s’est fait connaître, et les exemples sont légion.

    Quoique je comprenne le point de vue de l’éditeur (et de l’auteur) qui ne voudra pas que son oeuvre soit distribuée sans son consentement, le seul fait d’accepter de publier «dans les nuages» s’avère un consentement implicite car l’oeuvre «appartient» désormais au Web (interdire le P2P? soit, mais comment l’imposer? qui veut vraiment cette forme de contrôle lorsqu’on sait qu’elle a échouée lamentablement dans le monde du disque?) : la question de contrôle est de plus en plus dépassée, mais une réalité demeure, soit comment payer les auteurs et tous les artisans du livre sans imposer un système castrant comme celui d’Apple? Qui veut vraiment être incapable de lire un ebook qu’il a acheté sur un modèle de liseuse alors qu’un autre en interdira la lecture?

    Cet atelier soulèvera sûrement plus de questions qu’il ne propose de solutions!

  2. Quant à moi, on pourra bien vouloir tout protéger…l’échec des DRM et le piratage est un mal ( ?) nécessaire et transitoire.
    Un nouvel modèle de rétribution des créateurs se mettra en place, après quelques années.
    Lequel ?
    Me prenez-vous pour l’oracle de Delft, comme disait Vermeer ? Déjè que j’ai perdu la Pythie.

  3. Mathieu Plasse dit :

    Les DRM vont disparaître. Tenter de contrer le piratage, c’est comme repousser un ouragan avec ses mains.

    Essayer de contrer le piratage, c’est mal comprendre la nature de la bête (la bête étant Internet). Tout, sur Internet, tend vers la gratuité. Dans 5 ou 6 ans, on pourra probablement acheter sur Ebay une clé USB qui s’appellera « toute la littérature québécoise, de 1850 à 2010 », et ce à 1,99$. J’exagère à peine.

    Alors que faire? Publier des livres ou des parties de livre assez rapidement pour que les lecteurs préfèrent ne pas attendre pour la version piratée? Vendre des produits dérivés? Miser sur la qualité du fichier informatique?